Morgane Catoire

Se quitter ou rester ? Comment prendre la bonne décision pour votre couple ?

Décider de divorcer ou de continuer la relation dépend de plusieurs facteurs : la communication, les valeurs partagées, le bien-être émotionnel de chacun, et un certain nombre de facteurs matériels.

Si les efforts pour améliorer la relation échouent, une séparation peut être une option. La médiation de couple peut alors aider à prendre une décision en toute sérénité, sans doute ni regret.

Rompre avec son conjoint : une décision difficile

La séparation n'est jamais facile, surtout lorsque des souvenirs, une vie commune, et parfois des enfants sont en jeu.

Quand on pense « je veux le quitter », une avalanche de doutes et de "mais..." surgit. "Et si je regrette ?", "Et si la situation s’améliorait ?".

La décision est alors d’autant plus difficile que vous avez passé du temps ensemble. Vous avez des souvenirs, peut-être des biens en commun, des enfants. Vous avez aussi toute une organisation qui permet cette vie commune.

Alors oui, bien sûr, la décision de divorcer ou continuer peut être paralysante.

Si vous hésitez, c'est qu'il y a une part de vous qui voit encore du positif dans cette relation. Mais est-ce suffisant pour continuer ?

Explorons ce dilemme, pour comprendre les vraies raisons qui poussent à rester ou partir, et voir comment la médiation peut vous permettre une prise de décision en couple sereine.

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Pourquoi est-il si difficile de choisir entre se quitter ou rester ?

Se séparer est une décision complexe en raison de plusieurs facteurs :

Attachement émotionnel et souvenirs partagés.
Peur du changement et de l’inconnu.
Pression sociale et familiale.
Enfants et organisation familiale.
Dépendance financière ou logistique.

L’accompagnement par un médiateur peut aider à mieux comprendre ces blocages et à prendre une décision éclairée.

L’attachement émotionnel et la peur du changement

Quitter son conjoint, c’est :

changer ses habitudes de vie,
changer de logement,
changer ses trajets domicile-travail,
changer son organisation pour s’occuper des enfants
voir moins ses enfants.

Cela oblige à regarder tout ce qui était fait par l’un et par l’autre et qui doit être repensé.

Cela agite la peur du changement et augmente notre dose de stress quotidien.

En même temps, quitter son conjoint, c’est aussi aller à la découverte du manque de la présence de l’autre. C’est goûter que, aussi désagréable que cela a pu être, cette personne a rempli un espace en soi, qui va se sentir vide pour un temps. Ce manque existe même quand la relation était trop abîmée et trop désagréable. Même quand c’est moi qui ai pris la décision de la séparation.

La peur de l’échec ou du regret

Quand la relation est en crise, le couple peut pourtant mettre un temps très long à évoquer l’idée d’une séparation.

Dans certaines cultures et certaines familles, le divorce est très mal considéré. La crise de couple vient alors mettre en route la peur de l’échec. Cette peur peut donner lieu à tout un panel de comportements surprenants pour le partenaire : tentatives de reconquête (parfois maladroites et malajustées à la sensibilité du conjoint) ou mise à distance en se noyant dans le travail, par exemple.

Cette peur du divorce peut être renforcée par la crainte de la réaction des différents cercles d’amis et de fréquentations. Le regard de la société sur notre séparation, les mots de nos parents, les comportements de nos amis peuvent alors nous faire ressentir que nous décevons, que nous avons raté quelque chose.

L’autre question qui revient et qui peut provoquer une peur de divorcer, c’est « et si je regrette ? »

Et sous cette question, il y a un doute : « et si jamais il y avait un « truc » que je n’ai pas fait, pas dit, pas vu qui peut faire changer les choses entre nous ? ». Pour autant, la réflexion est tordue sous le poids du paradoxe dont l’autre versant est « je ne veux pas rester dans cette relation « telle qu’elle est aujourd’hui » et je ne vois pas ce qui peut la faire changer ».

Cette double réflexion crée une grande charge cognitive et émotionnelle.

Les raisons externes (enfants, finances, pression sociale)

A ces facteurs émotionnels qui rendent une décision de « se quitter ou rester » difficile à prendre s’ajoutent des facteurs externes, purement concrets :

La présence d’enfants dont il va falloir assurer une forme de stabilité émotionnelle et matérielle
Les relations sociales avec la famille et la belle-famille, avec les amis et différents cercles sociaux
Le loyer, l’emprunt, les biens matériels en commun (des véhicules aux animaux domestiques)
Les différences de revenus entre les conjoints

La présence ou non d’un contrat juridique (PACS, mariage sous la communauté de bien ou en séparation de bien, ou d’autres montages juridiques liés aux biens ou à une entreprise en commun)

Quels signes montrent qu’il est peut-être temps de se séparer ?

Certains signes indiquent qu’une séparation peut être envisagée :

Conflits répétés et disputes sans issue
Absence de communication et de soutien
Perte d’intérêt et d’affection
Sentiment d’être mieux seul(e) qu’en couple
Divergences profondes sur les valeurs et projets de vie.

Si ces signes durent dans le temps et se cumulent, une médiation peut aider à clarifier la situation.

Les conflits sont permanents et destructeurs

Vous vous sentez dévalorisé ou ignoré. Ou les disputes sont fréquentes et les malentendus pèsent sur la relation.

Par exemple : quand vous parlez de votre mère, ça finit toujours en dispute entre vous. Et vous n’avez jamais pu comprendre ce qui était problématique. Vous évitez donc de parler d’elle, mais ça vous oblige à « gommer » une partie de votre vie, à vous restreindre dans votre expression.

Si cette situation est durable et non-négociable avec le conjoint, si elle est présente sur plusieurs sujets de votre vie, vous êtes devant les premiers signes de la violence conjugale.

Consultez le Violentomère ici.

Il n’y a plus de soutien et la communication est inefficace

Est-ce qu’il vous arrive de faire part de votre fatigue et d’un besoin que votre conjoint assure un temps des tâches qui demandent de l’énergie pour que vous puissiez vous reposer ?

Est-ce que malgré vos demandes explicites : au mieux, il y a du refus. Au pire, il y a de la moquerie, de la minimisation de votre demande. Voire un « oui oui » qui n’aboutit à aucune action.

Ou est-ce que quand vous essayez de parler d’un problème récurrent, il/elle se met en colère, évite la situation, fait un écran de fumée en parlant d’autre chose ? Tout repose sur vos épaules et vous ne pouvez même pas lui en faire part.

Il y a là typiquement :

Une absence de reconnaissance de la réciprocité dans les efforts et les tâches liées à une vie commune
Un blocage de la communication

Le sentiment d’être mieux seul(e) qu’en couple

C’est typiquement le genre de situation où vous ne voyez plus très bien. Ce que vous apporte cette relation.

L’idée peut vous traverser que vous seriez mieux seul·e. Que cela ne changerait rien pour vous, et qu’au moins, vous n’auriez plus à vivre cette ambiance pesante.

Votre couple est peut-être « juste » en fin de cycle et peut avoir besoin de renouveau. Cependant, l’enfoncement dans des problématiques de ce type et l’absence de volonté de l’un des partenaires de chercher des solutions dont un signal qu’il est temps de faire intervenir un tiers aidant : thérapie de couple, médiation de couple en ligne ou formation à la communication en couple.

Peut-on encore sauver son couple ?

Un couple peut être sauvé dans la mesure où les deux partenaires sont prêts à s’investir pour dialoguer et travailler sur leurs problèmes. La communication, la compréhension des besoins de chacun et un accompagnement comme la médiation de couple peuvent permettre de reconstruire une relation saine.

L’importance de la communication et de l’écoute

L’une des grandes difficultés pour renouer le dialogue avec son partenaire est la loyauté que l’on peut avoir à ses modes de fonctionnement et aux habitudes que nous avons prises.

Si nous avons pris l’habitude de ne plus parler de notre mère pour ne pas créer de disputes, il va être difficile de changer cette habitude.

L’une des options à notre disposition pour changer la donne est de « méta-communiquer ». L’idée est de décrire la situation, pas avec votre mère, mais avec la discussion sur votre mère.

A un moment où votre conjoint est calme et disponible pour un échange (et vous aussi), amenez le sujet ainsi « Tu sais, je suis bien embêtée, parce que je ne comprends pas ce qui NOUS arrive : Quand je parle de ma mère, NOUS NOUS disputons. As-tu fait le même constat que moi ? ».

Et ensuite, taisez-vous. Observez, écoutez. Ecoutez (pas pour répondre) : écoutez comme si vous vouliez faire un compte-rendu de ce que va dire votre conjoint. Ecoutez jusqu’à ce qu’il s’arrête de lui-même, qu’il n’est rien à ajouter.

Soit vous avez entendu quelque chose qui vous donne une réponse nouvelle, soit vous pouvez commencer par dire ce que vous avez compris de ses paroles et poser une question : « tu as dit cette phrase….., tu veux bien m’en dire plus, j’ai besoin de comprendre, parce que JE me raconte que….(dîtes ce que vous avez compris, en ayant conscience que vous l’avez peut-être reçu avec VOTRE filtre, votre souffrance à vous, et que le problème de communication est par ici.)

Répétez l’opération d’écoute-question tant que le niveau d’émotions est OK pour vous deux. Sinon, proposez quelque chose comme « j’ai besoin de comprendre, mais je ne veux pas qu’on se dispute de nouveau : est-ce que tu es d’accord pour qu’on continue cette discussion plus tard ? » Accusez réception de la réponse et remerciez votre partenaire pour ce qu’il vous a apporté.

Cette capacité à remercier quand votre conjoint partage ses émotions et ses pensées intimes, à les respecter : c’est un des piliers des couples qui savent communiquer. C’est tout simplement une reconnaissance qu’il est un être humain différent de vous et que vous le respectez avec cette différence, même si ça n’est pas toujours facile.

Faire le point sur les attentes et besoins de chacun

L’un des pièges de la séduction et du couple qui s’ensuit, c’est que les valeurs et les attentes de chacun des partenaires sur le couple ne sont que bien trop rarement explicités avant qu’il n’y ait un clash.

Vous pouvez prendre les devants et vous inspirer des méthodes de travail. Vous pouvez aussi, quand les disputes s’enchainent proposer cette discussion pour prendre du recul ensemble sur la situation.

Prenez rdv avec votre conjoint pour r(e)faire un petit tour des grands thèmes de votre couple.

Est-ce que tout va bien sur ces thèmes ?
Est-ce qu’il se passe des choses qui ne vous conviennent pas ?
Est-ce que vous pouvez définir le problème ensemble afin de chercher une solution qui vous irait à tous les deux ?

Sur les thèmes, pensez à balayer :

Le logement
L’entretien des biens communs (logement, voiture, animaux, …)
L’argent
Les carrières respectives des conjoints
Les enfants
Les projets
La sexualité/l’intimité
Les relations sociales
Les priorités de chacun

Constatez ensemble les points communs et les différences d’attente. Demandez-vous si la différence de point de vue est conciliable ou non et comment ?

Si vous ne voyez pas, ça n’est pas forcément que c’est foutu. C’est peut-être que la façon dont vous regardez tous les deux le problème vous empêche de voir des solutions. Et c’est bien tout l’intérêt de faire appel à un médiateur conjugal.

Tester la médiation de couple avant de trancher

L’un des principaux avantages de la médiation conjugale, c’est qu’on peut sauver son couple sans passer des mois en thérapie de couple.

La médiatrice que je suis vous accompagne avec empathie et méthode. Je suis engagée à vos côtés pour « traduire » ce que vous dîtes et rétablir la communication. Je suis également présente pour vous poser les bonnes questions, lever les non-dits. Vous n’aurez pas besoin d’être un habitué de l’introspection.

La méthode est structurée. Le déroulé est maîtrisé.
Une médiatrice impartiale. Je vous accompagne sans jugement pour vous permettre de vous faire vos propres opinions.
Un accompagnement bref : Il faut moins de 3 mois pour arriver au bout d’une médiation complète et pour décider si vous voulez réparer votre relation de couple ou vous quitter sereinement.

Avec quoi vous repartez de la médiation ?

Une fois que vous avez suivi ce processus :

Vous savez ce que vous voulez pour votre avenir, ensemble ou séparément MAIS sereinement
Vous avez défini les règles du jeu pour l’avenir.
Vous savez comment gérer vos conflits à l’avenir.

Comment la médiation aide à prendre la bonne décision ?

La médiation de couple offre un espace neutre pour comprendre les attentes de chacun et clarifier les émotions. Elle permet d’explorer les options sans pression et d’éviter une décision prise sous le coup de l’émotion. Cette approche aide à avancer avec sérénité, que ce soit pour reconstruire le couple ou organiser une séparation apaisée.

Un espace neutre pour mieux comprendre ses émotions et celles de l’autre

La médiation de couple offre un espace impartial où chaque partenaire peut s’exprimer sans crainte de jugement. En mettant des mots sur les ressentis, les incompréhensions et les non-dits, elle permet de clarifier les attentes et d’identifier ce qui est non-négociable pour chacun.

La médiation conjugale favorise une communication authentique, permettant de sortir des boucles de disputes récurrentes. Les couples peuvent enfin accéder avec clarté à leurs besoins mutuels, simplifiant les prises de décisions.

Il est important de préciser qu’une part de la difficulté à s’exprimer de façon authentique est liée à l’histoire du couple et notamment à la phase de séduction : on essaie de « coller » à l’idée que se fait l’autre de nous (enfin… ce qu’on croit de l’idée qu’il se fait de nous), et on évite alors de dire ou faire des choses qui seraient en flagrante contradiction. Ce qui nous enferme dans un rôle qui nous convient de moins en moins, un rôle qui nous étouffe.

Cela fait bien partie du travail de médiation, de « mettre à jour » les identités des partenaires dans le couple, et de vérifier que cette « nouvelle version » fonctionne.

Un processus structuré pour analyser les options sans pression

Décider de rester ensemble ou de se séparer est une étape délicate. La médiation offre un processus structuré qui aide les couples qui cherchent à éviter le divorce à explorer leurs options avec clarté et sans pression.

Grâce à des échanges guidés, elle permet de poser des bases solides pour un dialogue constructif et de sortir des blocages. Cette approche permet de prendre une décision de couple sereinement, en évitant les décisions impulsives ou dictées par l’émotion.

Cas concrets : Couples ayant utilisé la médiation avant de décider

Retrouvez le témoignage des couples qui ont travaillé avec moi sur la page témoignage, ICI.

Vous pouvez aussi retrouver l'histoire de ce couple qui s'est séparé de façon apaisée, ici, sur Linkedin.

Et après ? Construire son futur avec ou sans l’autre

Que vous preniez la décision de rester ensemble ou de vous séparer, vous saurez tous les deux pourquoi cette décision a été prise, ce qui la rend plus douce à vivre.

La médiation vous permet d’avoir les réponses à vos questions :

Y a-t-il quelque chose à dire/faire pour améliorer la relation ?

Si c’est le cas, ça a été dit dans la médiation et cela vous permet de repartir sur de bonnes bases en couple. Vous avez donc toutes les informations et vous avez défini ensemble les « nouvelles règles du jeu » de votre relation pour qu’elle vous ressemble.

Si non: vous avez pu constater ensemble que tout a été dit et fait, et vous pouvez sortir de la relation de couple sans doute ni regret.

Si tout ce qui a été dit ne vous permet pas de sauver votre couple, cela vous permet de bien vivre votre rupture de couple.

Le bonus ?

Vous pouvez construire, chacun de votre côté, une vie qui vous convient, en ayant compris et intégré ce qui ne vous convenait pas dans votre précédente relation. Vous avez tous les moyens pour démarrer une nouvelle vie de couple épanouie.

Vous hésitez encore entre rester ou partir ? Découvrez comment la médiation de couple peut vous aider à prendre la meilleure décision pour vous et votre partenaire.